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L’Organisation des zones économiques africaines (AEZO) et la Commission de l’Union Africaine (CUA) ont réuni le gotha industriel africain à Abuja la semaine dernière. A l’ordre du jour, le rôle des zones économiques spéciales (ZES) dans la résilience et l’accélération des chaînes de valeur industrielle durables.
La capitale nigériane a été l’épicentre de l’actualité industrielle africaine ce début de mois. En effet, du 30 novembre au 02 décembre passé, Abuja a accueilli un double événement portant sur les ZES. Il s’agissait notamment du 5ème Symposium de l’Union Africaine sur les ZES et l’industrialisation verte, et de la 7ème Rencontre annuelle de l’AEZO. Et comme thème choisi: ““ZES africaines: Moteur de résilience et accélérateur du développement des chaînes de valeur industrielles durables”.
Cet événement a servi également de cadre à la célébration des 30 ans du Schéma directeur nigérian concernant les ZES. Plus de 400 délégués venant de 38 pays et 52 zones économiques africaines, ont pris part à ces rencontres. Parmi eux on comptait des officiels du gouvernement, des ministres, les responsables d’organisation internationales, d’éminents experts, des universitaires, des décideurs, des institutions financières, des agences de promotion des zones économiques et des investissements.
De plus ce double-événement a été rehaussé lpar la présence de personnalités de marque, ainsi que des ministres de l’industrie du Nigéria, du Gabon et du Ghana. Le Chef d’Etat Nigéria s’est personnellement fait représenter par son ministre des Affaires du Delta du Niger Okon Umana. À ces présences distinguées, il faut ajouter celles d’Albert Muchanga, Commissaire de l’UA pour le Développement Economique, le Commerce, le Tourisme, l’Industrie et les Mines, et d’Ahmed Bennis, Secrétaire général de l’AEZO.
Dans son allocution, le président Buhari, par la voix de son représentant, a indiqué que son pays est prêt à collaborer avec les ZES “afin de bénéficier des Accord de libre-échange continental. Cela renforcera le commerce intra-africain et favorisera l’évaluation des pairs entre opérateurs”.
Quant au Commissaire de l’UA, Albert Muchanga, il a souligné que performantes, ces ZES “peuvent accompagner les Etats membres et les communautés économiques régionales à passer d’exportateur de matières première, les rendant vulnérables aux chocs exogènes, à une nouvelle ère de développement industriel conduit par un secteur privé manufacturier, compétitif, inclusif et durable parfaitement intégré aux chaines de valeur régionale, continentales et mondiales”.
Pour sa part, Ahmed Bennis, a affirmé pour sa part que sont un levier pour “l impulser des réformes économiques, en favorisant la diversification économique et les exportations, tout en préservant le marché local”. Et de poursuivre: “ Elles constituent également un bon terrain pour expérimenter de nouvelles approches politiques et réglementaires dans le domaine des douanes, du Droit, du partenariat public-privé, du développement durable et des initiatives dans l’industrie verte.
S’exprimant sur la thématique de l’événement, Akinwu Adesina, et les officiels de l’ONUDI et de la CNUCED, ont mis mis l’accent sur le rôle des ZES dans l’accélération du développement des chaines de valeur industrielles durables.
En effet, les ZES africaines sont considérées comme l’un des principaux leviers pour stimuler en profondeur des réformes économiques, promouvoir des Investissements directs étrangers de qualité, et accélérer l’industrialisation à travers le continent. Selon l’édition 2021 des Perspectives économiques de l’Afrique, on y compte plus de 200 ZES opérationnelles, alors 73 autres, dans 47 pays, sont en phase d’achèvement. Le foncier dédié atteint les 150 000 hectares presque, et plus de 2,6 MM $ ont été mobilisé dans des investissements dans l’agro-industrie, la manufacture et les services.
La Rencontre annuelle de l’AEZO et le 5ème Symposium sur les ZES et l’industrialisation verte ont adopté un certain nombre de recommandations transverses sur les questions relatives à la contribution des ZES dans l’accélération du développement des chaînes de valeur industrielles durables. Cela s’inscrit également dans la premières aspiration de l’Agenda 2063 du continent africain, qui est : “Une Afrique prospère basée sur une croissance inclusive et le développement durable”.
Après le succès des éditions précédentes, tenues au Maroc, en Côte d’Ivoire, en Ethiopie au siège de la Commission de l’Union Africaine, et au Ghana au Bureau du Secretariat de la ZLECAF, cette 7ème édition des Rencontres annuelles des zones économiques, a été organisée en partenariat avec la CNUCED, l’ONUDI, la BAD, et le CIZ, avec le soutien des partenaires locaux tels que le NEPZA, le NEZA, et le OGFZA.
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